Les référentiels agroalimentaires, notamment ces derniers temps, nous donnent à réfléchir sur la prévention des actes de malveillance afin de préserver la sécurité sanitaire des produits.
Comme toujours dans ces démarches, tout part de l’analyse HACCP (analyse des dangers).
Il faut intégrer dans cette analyse les actes de malveillance. Personnellement j’utilise habituellement la méthode des 5M comme base de mon identification des dangers, donc il me « suffit » d’ajouter un 6ème M…la malveillance…ça c’est pour la méthodologie « théorique ».
Sur le terrain, la prévention des actes de malveillance est on ne peut plus concrète. On peut tout d’abord évoquer l’accessibilité du site : dans l’idéal l’accès au site est réglementé, les visiteurs sont systématiquement accompagnés ou identifiés par un gilet disponible à l’accueil et des consignes au personnel permettent de signaler tout individu « non-identifié ».
On peut ensuite évoquer la malveillance éventuelle des collaborateurs. Ici se pose un problème : Si j’identifie clairement les opportunités de malveillance dans mon analyse HACCP, est-ce que ce n’est pas finalement donner les « clés » de la malveillance sur mon site ?
De mon point de vue, il faut s’éloigner de toute forme de paranoïa et rester pragmatique. L’objectif est de limiter les opportunités de malveillance :
*Faire travailler des binômes,
*Avoir une traçabilité du « qui fait quoi » pour que chacun soit conscient qu’il sera identifié à plus ou moins court terme s’il commet un acte de malveillance.
*Limiter l’accès aux produits et matériaux dangereux
..etc
En tous les cas il semble important d’amener le sujet avec diplomatie en partant du principe (qui sera presque toujours vrai) que vos collaborateurs sont bien intentionnés !
NB : En aparté, je noterai simplement que cette notion de malveillance peut très bien être plus largement adaptée aux démarches de prévention sécurité…ce que l’on ne voit pas si souvent que ça.
CL