La certification ISO, un marché de Niche !
La statistique est souvent surprenante : le nombre d’entreprises qui mettent en place chaque année en France une certification ISO tourne autour de 2000 à 2500 nouvelles entreprises chaque année.
(On en compte 2 à 3 fois plus en Espagne en 2012, à titre d’information.)
On estime que la moitié de ces entreprises françaises ne font pas appel à une société de conseil pour les aider dans leur mise en place. (responsable qualité en place, stagiaire, déjà certifié sur une autre norme, déjà fait dans le passé etc..)
Ce qui signifie que seulement 1000 entreprises environ constituent le cœur de cible du marché de France Certification. C’est peu.
Parmi ces société, 75% souscrivent une norme ISO 9001, satisfaction clients et amélioration continue.
La norme ISO 14001 – en constante progression – s’inscrit au second rang des normes sollicitées en France. (maîtrise des impacts environnementaux)
On estime à 35 000 entreprises par contre, le nombre d’entreprises certifiées ISO 9001, pour un ensemble élargi de 50 000 entreprises certifiées au sens large (référentiel de services, MASE, référentiels agro-alimentaires IFS – BRC , aéronautique et automobile inclus)
Que dire de ces statistiques : est-ce à dire que si ces normes comptent si peu d’entreprises, c’est que leur valeur ajoutée est limitée ?
Il est certain que 90% des 2000 entreprises qui franchissent le pas chaque année le font aujourd’hui pour rassurer ou satisfaire un donneur d’ordre.
On ne peut également exclure l’image d’une norme ISO antérieure au passage 2000 souvent identifiée comme lourde, couteuse et sans intérêt. (sondage « votre opinion sur la norme ISO » envoyé à 100 000 entreprises par mail en date de septembre 2014),
Mon point de vue en conclusion, est que si la norme ISO n’apporte pas forcément toutes les réponses pour survivre dans un environnement compliqué de crise très concurrentielle , elle a au moins le mérite de nous forcer à nous poser TOUTES les bonnes questions. Et c’est déjà énorme…
Je terminerai donc cet éditorial avec une nouvelle statistique : + de 50% des clients de France Certification déclarent plus de 100 000 € de bénéfice… La poule qui fait l’œuf ou l’œuf qui fait la poule ????
A bientôt, merci de votre écoute et confiance
Frank GIRAULT
Direcion développement
Une certification conduite dans l’esprit management qualité conduit à une amélioration importante du fonctionnement des sociétés. Malheureusement, la documentation est toujours perçue comme une contrainte alors que c’est un outil d’aide au pilotage. C’est comme si un pilote de rallye disait, qu’il ne fait pas de road-book car c’est de la paperasserie…
Merci pour cet article! je rencontre uniquement les entreprises qui appartiennent aux 90% « contraintes » par le client d’adhérer à une norme de management.
Leur bilan, systématique: du mieux, de l’organisation, de la responsabilisation, etc.
mais dans leur réseau de partenaires, cela ne créé pas pour autant l’émulation… l’idée est-elle ancrée que l’on ne sera engagé dans l’ISO que si l’on « doit » l’être?
comment communiquer et contribuer à changer cette « logique »?
Quels exemples prendre auprès des 10% restants des entreprises spontanément engagés?
Quelles idées recueillir chez nos voisins européens qui semblent plus enthousiastes? : Outre l’Espagne, l’Allemagne a compté deux fois plus de certificats ISO9001 en 2013 qu’en France, pour un nombre total d’entreprises inférieur.
A bientôt
Stéphanie,
je pense que « les 10% » prendront progressivement le pas sur les « 90% » dès lors que l’on pourra démontrer – au delà de la sécurisation de la relation commerciale avec le donneur d’ordre – que la mise en place d’une démarche qualité a rapporté au final de l’argent « sonnant et trébuchant » au décideur concerné. Sur la base d’illustrations concrètes, mesurables et clairement identifiables.
Frank GIRAULT
Merci pour cette synthèse sur la vision des certifications que je partage.
Les entreprises engagées dans la démarche ISO 9001 pour répondre aux donneurs d’ordre prendront conscience de l’importance des ISO environnementales et sécurité. Pour les autres qui ne sont pas encore engagées, il faudrait qu’elles comprennent que ces 2 derniers répondent à des exigences réglementaires, donc pas le choix!
Merci pour cet article que je confirme. Effectivement l’image de la norme ISO 9001, mais aussi d’autres, est plutôt « sombre » , même si avec le temps on ressent une amélioration. Aujourd’hui il semble que certaines entreprises (TPE, PME du BTP pour mon domaine) optent pour une démarche « certificable » et non pas certifiée. La norme devient véritablement un outil et non plus une contrainte. Iront-elles jusqu’à la certification ?
merci pour cette synthèse sur le marché de la norme. Moi je rencontre dans mes clients actuels 3 typologies: la première, entreprise vraiment motivée par le progrès et dont le dirigeant a une vision de l’avenir. Pour eux la 9001 est une étape nécessaire. La deuxième, obligée « d’y passer » qui demande le minimum au départ et qui finalement y prend gout pour se structurer. La troisième, qui est contrainte pour avoir des marchés et dont le certificat est plus important que le reste.
La majorité de mes clients actuels est de la 1ere catégorie, cela n’a pas toujours été, j’ai beaucoup de chance !
Merci pour cet article,
Je rencontre actuellement des clients motivés pour l’obtention d ‘une certification par contrainte, mais ils attendent de cette démarche de plus en plus une plus value et une amélioration de leurs méthodes en interne voyant le certificat comme une cerise sur le gateau.