Les indicateurs doivent être pertinents au regard des objectifs à atteindre. Un tableau de bord doit être le plus souvent constitué d’un petit nombre d’indicateurs de pilotage pour chaque décideur. En réalité, un acteur ne peut guère prendre en considération dans ses décisions plus de dix indicateurs. Par ailleurs, un tableau de bord doit être simple, afin d’être facile à manier, voire à modifier. L’idée, selon laquelle il faut disposer d’un maximum d’informations pour décider, est à rejeter. Car, après une première phase de curiosité, le système risque d’être abandonné.
La sélection d’un indicateur nécessite quelques précautions. Il doit pouvoir être :
- comparé à un objectif à atteindre ou un seuil d’alarme à ne pas dépasser.
- mis en perspective dans le temps.
- facilement interprétable.
Il convient de ne pas céder à la facilité en choisissant des indicateurs qui paraissent trop évidents, ce qui conduirait à sélectionner des indicateurs à très faible valeur ajoutée. La tentation peut être également forte, par souci de réalisme et d’efficacité, de ne considérer dans un premier temps que le patrimoine de données existantes, pour établir des indicateurs avec ces seuls matériaux, et abandonner prématurément tous les indicateurs pour lesquels les données de base ne sont pas accessibles. Ces démarches simplificatrices risquent de déboucher sur des tableaux de bord qui ne répondent pas forcément aux véritables enjeux. Les indicateurs doivent être interprétables et concrets, c’est-à-dire aisément compréhensibles par leurs utilisateurs, et aussi peu ambigus que possible. Une information donnée peut être déterminante à un niveau donné, inutile ou insignifiante à un autre niveau. Des indicateurs différents peuvent fournir des messages contradictoires.
BV